Le lancement d'une cellule d'aide psychologique auprès de victimes d'infractions fortement traumatisées dans le cadre du Conseil départemental d'accès au droit (CDAD) de Guyane trouve sa légitimité dans les résultats obtenus sur un an. La population a modifié son regard sur l'application de la justice en Guyane qui se montre réparatrice dans la reconnaissance du préjudice subi parla victime. L'accès au droit facilite aussi celle de la souffrance déclenchée par une ou plusieurs agressions. Du projet à la mise en oeuvre et au bilan annuel, la participation du psychologue a été totale et nécessaire. Le soutien psychologique s'est organisé autour d'une méthodologie originale et unique pour un CDAD. La détresse des victimes atteintes dans leur intégrité physique et psychique a pu être exprimée, conscientisée et resocialisée. Une coopération interne des services de la justice autour des victimes émerge de ce travail. A partir d'une aide à court terme mais particulièrement circonscrite, l'anxiété liée à la situation traumatique a été résorbée progressivement et la poursuite du dépôt de plainte vers une procédure judiciaire est améliorée par une parole fluide et cohérente des victimes.