La prématurité est associée à un risque infectieux accru, que la vaccination peut prévenir (coqueluche, grippe, rougeole) à condition qu'elle soit initiée et complétée à temps. La maturation immunitaire dépendant de la durée de l'exposition postnatale, donc de l'âge chronologique et non de l'âge gestationnel, la vaccination diphtérie-tétanos-coqueluche-HIB-polio devrait donc être initiée à huit semaines de vie et terminée (3 doses) avant six mois. La tolérance vaccinale est excellente chez les prématurés à partir de trente-deux semaines d'âge gestationnel. Les plus petits prématurés (moins de trente-deux semaines) qui sont encore hospitalisés à huit semaines peuvent réagir à la première vaccination par des apnées, ce qui justifie une surveillance cardiorespiratoire. Une première dose de vaccin contre la rougeole devrait être donnée dès neuf mois étant donné la disparition rapide (trois ou quatre mois) des anticorps maternels. Enfin, la prévention de la grippe doit absolument être offerte aux prématurés à partir de six mois, particulièrement en cas d'atteinte pulmonaire.