Hypersudations : diagnostic et traitement
Auteurs : LAMBERT D1, RAT P2L'hyperhidrose ou production excessive de sueur peut se définir quantitativement par la production de sueur axillaire, supérieure à 100 mg pendant 5 minutes. Qu'elle soit généralisée ou localisée, elle peut, dans les formes sévères, constituer un véritable handicap. L'hyperhidrose généralisée est la conséquence d'un dérèglement pathologique (fièvre, neuropathie, endocrinopathie, maladie infectieuse, cancer); son traitement est étiologique. Il en est de même de l'hyperhidrose localisée post-ttaumatique. L'hyperhidrose localisée permanente siège aux paumes, plantes, aisselles et à la face, de façon bilatérale et symétrique, sensible au stress et à l'émotion. De pathogénie inconnue, elle nécessite des traitements locaux symptomatiques, le traitement général par anticholinergiques étant insuffisant. Les formes modérées bénéficient des anti-transpirants à base de sels d'aluminium. L'ionophorèse à l'eau du robinet a la même indication. Les formes sévères invalidantes font appel à la chirurgie. La sympathectomie endoscopique transthoracique permet de détruire T2, T3, T4 dans l'hyperhidrose palmaire et T5 dans l'hyperhidrose axillaire, avec d'excellents résultats. De rares complications sont possibles comme le signe de Claude Bernard-Horner. La douleur et l'hyperhidrose compensatrice sont beaucoup plus fréquentes. Plus récemment, a été proposé le traitement par toxine botulinique (BTX-A) qui bloque de façon temporaire la neurotransmission cholinergique. Totalement indolore dans l'atteinte axillaire où son effet est remarquable et dure environ 7 mois, elle est aussi bénéfique dans les atteintes faciales et les hyperhidroses post-traumatiques.