L'auteur étudie les facteurs psychologiques susceptibles d'entrer en jeu dans l'obésité infantile commune ; les référents théoriques sont examinés, permettant de retenir trois hypothèses majeures. Une méthodologie projective comparée (test des contes de Royer) est appliquée afin de rendre opératoires ces hypothèses. Des différences significatives entre 23 enfants obèses et 23 enfants non obèses (âgés de 6 ans et 4 mois, à 11 ans et 8 mois) sont constatées, confirmant le rôle de certains déterminants affectifs (traces psychiques de la période du sevrage et des premières expériences alimentaires, modalités d'investissement narcissique du corps, etc. ; les indicateurs les plus illustratifs sont présentés, l'étude s'inscrivant par ailleurs dans le cadre d'un travail de thèse en cours ^**, La précocité d'apparition de l'obésité infantile invite à reconsidérer attentivement les démarches de soin et de prévention (encore aléatoires à moyen et long terme) une prise en compte du fonctionnement psychique global apparaît indispensable afin de mieux comprendre le sens de ce symptôme, devenu aujourd'hui, de par sa prévalence croissante, un véritable problème de santé publique.