L'auteur présente l'hypothèse selon laquelle la notion de père comme la définit Freud s'appuie en dernier examen sur une culture monothéiste-patriarcale. Celle-ci se lézardant au début de ce millénaire, l'enfant n'arrive plus à voir dans son père le représentant et légataire de l'autorité paternelle. En outre, cet effondrement entraîne avec lui les pôles d'identifications sexuels traditionnels. Reprenant la théorie freudienne du père sur fond des bouleversements historiques actuels et suivant l'apport de Lacan en cette matière, l'auteur avance la thèse qu'en réalité le père est le symptôme d'une dynamique sous-jacente et cachée, notamment celle du rapport du sujet à ses pulsions. Aussi, l'auteur soutient-il l'hypothèse que c'est sur la base de ce rapport-là qu'une nouvelle théorie de l'identité sexuelle peut se construire.