Otite moyenne aiguë : la leçon des échecs
Auteurs : GEHANNO P1, COHEN R2Les OMA en situation d'échec clinique sont plus nombreuses, environ 5 %, que dans la décennie 1980. Ce chiffre est modeste en regard de l'augmentation du pourcentage de résistance d'Hæmophilus influenzæ et surtout de Streptococcus pneumoniæ. Le décalage est probablement lié à l'utilisation d'antibiotiques insensibles à l'action des bêta-lactamases et encore efficaces sur pneumocoque de bas niveau de résistance. Cependant, les OMA en échec ont augmenté. La relation avec la résistance du pathogène est en France non évidente pour Hæmophilus mais bien montrée pour pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline. Ce germe est majoritairement isolé dans les OMA en échec. Les facteurs de risque de ces échecs liés au pneumocoque sont identifiés. Deux antibiothérapie de relais sont efficaces : l'amoxicilline à haute dose et la ceftriaxone.