Une expérimentation est réalisée, comparant la longueur réelle de 162 implants endoosseux à leurs mesures sur cliché panoramique. Les 162 mesures issues de ces images radiographiques recouvrent la diversité des réalités cliniques. Les clichés, effectués à l'aide d'un orthopantomographe OP10 (Siemens), ont été réalisés par un manipulateur formé à son utilisation. Pour chaque mesure, des paramètres tels que arcade, secteur, flou de l'image sont enregistrés. L'analyse des résultats montre que l'agrandissement moyen est de 27,8 % (d=1,2). En pratique clinique, le fabricant recommande de retrancher 25 % aux distances mesurées sur cliché panoramique. En corrigeant ainsi le rapport d'agrandissement inhérent à la technique, la précision de lecture correspond à une surestimation des distances cliniques inférieure à +0,5 mm. A la condition de collaborer avec un radiologue rigoureux, les mesures verticales effectuées sur cliché panoramique apparaissent donc fiables. Cette étude conduit également à d'autres conclusions. La forme de l'épaisseur utile du panoramique correspond le plus souvent à celle de la crête osseuse. Une inadaptation de ces deux formes se traduit cependant par de faibles variations dimensionnelles. La variation de l'agrandissement selon les régions existe, mais elle est d'une incidence clinique négligeable. L'agrandissement est plus important au maxillaire qu'à la mandibule, probablement du fait de la position plus palatine de la crête osseuse résiduelle. L'inclinaison vestibulo-linguale de la crête intervient peu sur l'agrandissement de l'image. Les images floues ne correspondent pas à d'importantes déformations dimensionnelles, en revanche l'imprécision de lecture se trouve augmentée.