Loin d'avoir un rôle passif, le sommeil déborde d'activité. Cette activité n'est pas la même tout au long de la nuit, et différents stades ont ainsi pu être distingués. On sait également que l'état physiologique de l'individu (stress, maladie...) ou son âge affectent son sommeil. Ainsi, à une image statique se substitue peu à peu celle d'un processus dynamique. Parmi les multiples formes de troubles du sommeil que l'on peut rencontrer en pratique clinique, l'insomnie est de loin la plus fréquente. Mieux connaître les différentes fonctions du sommeil permet au clinicien de traiter plus efficacement les patients insomniaques, et l'apport d'un schéma général neurobiologique de la régulation du cycle veille-sommeil offre au psychiatre un outil supplémentaire utilisable quotidiennement dans sa pratique.