Kystes annexiels : les limites techniques du traitement cœlioscoique. A propos d'une série de 1154 kystes
Auteurs : AUDEBERT A1Buts de l'étude:Evaluer la faisabilité technique du traitement par cœlioscopie des kystes annexiels en analysant les raisons ayant conduit à une laparotomie non prévue. Type d'étude: Prospective unicentrique. Unique opérateur. Matériel et méthode: Sur une période d'environ 11 années (de mai 1988 à août 1999) 1154 kystes annexiels ont été traités chez 1018 patientes par le même opérateur. Le traitement a été exclusivement cœliochirurgical (en excluant les minilaparotomies appelées aussi KTP ou kystectectomies transpariétales) pour 1071 kystes (92,8%) retrouvés chez 952 patientes (93,5 %).Les raisons qui ont conduit à recourir à une laparotomie chez les 63 patientes présentant 79 kystes annexiels sont analysées. Résultats: Pour la la majorité des conversions en laparotomie la raison était la crainte d'être en présence d'une lésion maligne (32 patientes-40 kystes), ce qui a été confirmé histologiquement chez 18 d'entre elles (69 %-23 kystes). Chez les 12 autres patientes il s'agissait de masses annexielles associées à d'autres pathologies nécéssitant la réalisation d'une laparotomie (myomes, adénomyose, obstruction tubaire proximale....) la présence de la masse annexielle ne représentant pas l'indication opératoire principale. Les réelles difficultés techniques, essentiellement représentées par la présence d'adhérences très sévères, obligeant de recourir à une conversion ont été rencontrées chez 17 patientes (29 %). Parmi les autres raisons on retrouve la grossesse avancée, la taille de la masse tumorale, une torsion ou le recours à la microchirurgie pour préserver au mieux la fertilité, en particulier en cas d'ovaire unique. Conclusions: Si l'on exclue les lésions malignes, la coelioscopie apparaît comme une modalité de traitement applicable au traitement des kystes annexiels chez plus de 97 % des patientes rencontrées en pratique courante dans un centre peu orienté vers l'oncologie.