Fractures et luxations des sésamoïdes de l'hallux
Auteurs : GALOIS L1, PFEFFER F1, TRAVERSARI R1, MAINARD D1, DELAGOUTTE J1Les auteurs décrivent la pathologie traumatique de l'appareil sésamoïdien: les fractures, d'une part et les luxations, d'autre part. Les fractures des osselets peuvent revêtir différents aspects cliniques: fracture aiguë, fracture de fatigue et nécrose. Le diagnostic de ces lésions est souvent difficile et leur traitement parfois retardé. Trois modalités thérapeutiques sont discutées: le traitement préventif, le traitement des lésions aiguës et celui des lésions anciennes. Un diagnostic et donc un traitement précoce doivent permettre d'aboutir à la consolidation osseuse et à la conservation de l'appareil sésamoïdien. Les luxations sont également développées; elles sont intimement liées à celles de l'articulation métatarso-phalangienne. La classification élaborée par Jahss reste d'actualité même si elle a été améliorée et complétée par d'autres auteurs. La possibilité de réduction de ces luxations (à foyer fermé ou à foyer ouvert) dépend du type lésionnel et en particulier de l'atteinte ou non du ligament intersésamoïdien. Si celui-ci est intact (type I), la réduction par manoeuvres externes est habituellement impossible et nécessite un abord chirurgical. Dans les autres cas (types IIA, IIB et III), la réduction à foyer fermé est toujours possible. L'abord chirurgical peut être discuté pour effectuer une ostéosynthèse ou une ostéosuture en cas de fracture associée de l'un des osselets (type IIB). Aucune récidive de luxation n'est notée dans la littérature et la majorité des auteurs constate de bons résultats après traitement conservateur même si un enraidissement métatarsophalangien est souvent constaté.