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Humanisation des anticorps monoclonaux : utilisation en thérapeutique humaine

Auteurs : THERVET E1
Affiliations : 1Service de néphrologie, Hôpital Saint-Louis, 1, avenue Claude-Vellefaux, 75475 Paris, France
Date 2001 Septembre 11, Vol 7, Num 6, pp 433-439Revue : Médecine thérapeutique
Revue : Les anticorps monoclonaux en thérapeutique
Résumé

L'utilisation thérapeutique d'anticorps monoclonaux (AcMo) est le modèle absolu du traitement spécifique : à chaque pathologie sa cause ; à chaque cause son agent thérapeutique. Ce schéma idéal, mais extrêmement réducteur, a le mérite de relier chaque avancée dans la compréhension des mécanismes d'une pathologie à une action thérapeutique. Cette révolution a été particulièrement nette dans le domaine de l'immunologie, qu'il s'agisse de la pathologie auto- ou allo-immune. Historiquement, l'immunosuppression induite par une action thérapeutique a été aspécifique. Des traitements lourds comme l'irradiation corporelle totale ou le drainage du canal thoracique ont ainsi été utilisés après transplantation d'organes. La seconde étape a consisté en l'utilisation d'immunosuppresseurs chimiques comme les stéroïdes ou l'azathioprine. La découverte et l'utilisation de ces molécules étaient davantage dictées par l'expérience pratique que par la réflexion théorique. L'apparition de la cyclosporine, puis plus récemment du tacrolimus, du mycophénolate mofétil ou du sirolimus, a été plus raisonnée. Durant la même période, la meil-leure compréhension du rôle des lymphocytes T et des différentes sous-populations lymphocytaires a transformé le traitement biologique. Initialement, des sérums antilymphocytaires ou antithymocytes de spécificité large ont été utilisés efficacement. La description en 1975 par Kohler et Milstein de la technologie des hybridomes a constitué un tournant marquant dans l'histoire de l'immunologie et en particulier de l'utilisation thérapeutique de l'immunosuppression [1]. L'utilisation de ces anticorps a permis à la fois de définir les cibles à atteindre à la surface cellulaire et de produire les agents thérapeutiques efficaces. Malgré leurs promesses initiales, l'utilisation thérapeutique des AcMo a été plutôt décevante et, pendant longtemps, seul un AcMo dirigé contre la molécule CD3 du lymphocyte T, l'OKT3, a reçu une autorisation de mise sur le marché. Ce manque relatif d'efficacité des anticorps testés était surtout lié à leur origine xénogénique. En effet, cette origine entraîne des phénomènes d'immunisation et une activation insuffisante des fonctions effectrices humaines. C'est en partant de ces constatations et en utilisant les progrès biotechnologiques que le concept de manipulation des anticorps pour les rendre chimériques ou humanisés a été développé.

Mot-clés auteurs
Animal; Anticorps monoclonal; Chimiothérapie; Espèce; Homme; Immunodépresseur; Immunogénicité; Immunomodulateur; Indication; Structure moléculaire; Traitement;
 Source : John Libbey Eurotext
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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Citer cet article
THERVET E. Humanisation des anticorps monoclonaux : utilisation en thérapeutique humaine. Médecine thérapeutique. 2001 Sep 11;7(6):433-439.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/06/2018.


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