Nutrition et maladie d’Alzheimer
Auteurs : Gillette-Guyonnet S, Lauque S, Ousset PDate 2005 Mars 1, Vol 3, Num 1, pp 35-41Revue : Psychologie & neuropsychiatrie du vieillissementLa perte de poids est un problème nutritionnel fréquemment observé chez les patients présentant une maladie d’Alzheimer. Elle semble s’amplifier avec l’évolution de la maladie et serait un facteur prédictif de mortalité chez les patients. La perte de poids pourrait précéder le diagnostic de la maladie et être une manifestation de la maladie elle-même. L’aggravation de la maladie peut, d’autre part, s’accompagner de la survenue de troubles du comportement alimentaire, qui vont entraîner une diminution des apports énergétiques. Ces troubles peuvent être appréciés par l’utilisation d’instruments descriptifs comme l’échelle de Blandford. D’autres hypothèses ont été soulevées pour expliquer la perte de poids associée à la MA : atrophie du cortex temporal interne, augmentation des dépenses énergétiques, facteurs biologiques et modifications de la composition corporelle. Des outils d’évaluation comme le mini nutritional assessment permettent d’évaluer le statut nutritionnel, de diagnostiquer la dénutrition protéinoénergétique, d’en identifier les causes et de proposer leur correction. L’entourage du patient joue un rôle central dans la prévention et la prise en charge des troubles nutritionnels. Des programmes d’information dispensés aux aidants pourraient avoir un impact sur le fardeau qu’ils ressentent et sur l’état de santé des patients.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.