Grossesse extra-utérine au Sénégal
Auteurs : A. Tidiane Cissé C, de Bernis L, Hadj Ousseynou Faye E, Diadhiou FDate 2002 Août 20, Vol 12, Num 2, pp 271-4Revue : Santé : cahiers d'étude et de recherches francophonesL'objectif de cette étude est de préciser l'épidémiologie descriptive et d'évaluer le pronostic de la grossesse extra-utérine (GEU) au Sénégal à partir d'un recensement de tous les cas diagnostiqués et traités entre le 1er janvier et le 31 décembre 1996. Pour chaque cas, une fiche individuelle était établie dès l'entrée par le chirurgien responsable et complétée durant l'hospitalisation ; les patientes ont ensuite bénéficié d'un suivi pendant au moins 1 mois pour évaluer la morbidité à court terme. Au total, 255 GEU ont été incluses, soit une incidence de 0,6 pour 1 000 grossesses attendues. Cette incidence varie selon les régions, avec des extrêmes de 0,85 pour 1 000 à Dakar et de 0,32 pour 1 000 à Thiès. Le profil épidémiologique est celui d'une femme jeune (âge moyen = 29 ans), paucipare (parité moyenne = 3) et présentant une GEU rompue (95 %). Une salpingectomie a été réalisée dans tous les cas. Trois décès ont été enregistrés, soit une létalité de 1,2 %. Une morbidité postopératoire est notée dans 2,7 % des cas, essentiellement en rapport avec l'infection. L'incidence de la GEU est certainement sous-estimée au Sénégal et son diagnostic y est encore tardif. Pour promouvoir un dépistage plus exhaustif et un diagnostic plus précoce, il faudrait systématiser la consultation prénatale du 1er trimestre et développer davantage la pratique de l'échographie obstétricale précoce.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.