Aujourd’hui, des infections SIV ont été décrites chez plus de 45 espèces de primates non humains. Les SIV les plus proches du VIH-1 sont le SIVcpz et le SIVgor, qui infectent naturellement les chimpanzés ( Pan troglodytes troglodytes) et les gorilles (Gorilla gorilla gorilla) de l’Ouest de l’Afrique Centrale. Les SIVsmm retrouvés chez les mangabés enfumés ( Cercocebus atys) d’Afrique de l’Ouest sont les plus proches du VIH-2. Actuellement, au moins 12 transmissions du singe à l’Homme ont été documentées, quatre à l’origine des quatre groupes du VIH-1 (groupes M, N, O et P) et huit ou neuf pour le VIH-2. Après transmission à l’Homme, le VIH-1 groupe M a commencé à se diversifier et est aujourd’hui divisé en neuf sous-types (A, B, C, D, F, G, H, J, K) et de nombreuses formes circulantes recombinantes (CRF). La plus grande diversité génétique du VIH-1 M a été observée dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo (RDC). Les différents variants ont commencé à se propager dans le monde entier à partir de cette région et la distribution géographique hétérogène des sous-types/CRF est le résultat de différents effets fondateurs, liés à des facteurs démographiques ainsi qu’aux déplacements et migrations de populations. La diversité du VIH ne cesse d’augmenter du fait d’évènements de co-infections ou de surinfections mais également du fait de la sélection de souches résistantes au traitement antirétroviral.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.