L’objectif global général était de déterminer le degré d’adhésion des patients adultes du VIH/sida aux traitements antirétroviraux (ARV). Nous avons aussi cherché à cerner l’ensemble des embûches pouvant entraver le niveau d’adhésion afin de proposer quelques solutions pour l’optimiser. L’enquête menée était transversale descriptive en recourant à un questionnaire standardisé, octroyé à un groupe de 70 patients adultes, âgés de 15 à 49 ans, incluant 40 femmes et 30 hommes et suivi à la clinique des infections opportunistes de Kadutu depuis plus de deux ans. De plus, un interrogatoire était conduit, dans le même temps, auprès du personnel soignant pour renseigner la prise en charge de ces patients. Notre appréciation du degré d’adhésion a fait intervenir : la régularité aux rendez-vous, la possibilité d’oubli à prendre son médicament et le nombre de doses ratées par an, par semaine et par mois. En dépit d’une bonne adhésion globale, les patients ont rappelé les points majeurs à prendre en compte dans l’affaiblissement d’une bonne adhésion, les craintes des effets secondaires, le manque de repas suffisants, la difficulté à organiser sa vie autour du traitement de routine, l’oubli, le fait d’être regroupé avec les autres, la grande quantité de médicaments à prendre et enfin les états émotionnels peu considérés. Enfin, il est important de noter que l’adhésion aux traitements ARVs des PVVIH dans la clinique des infections opportunistes de Kadutu est appuyée par le MSF/Hollande à Bukavu en RDC qui assure l’accessibilité gratuite des ARVs tout au long du traitement, dans un climat psychosocial favorable, et octroie quelques vivres, pour retarder et mieux entourer une fin de vie difficile.