Quel visage pour l’assistance médicale à la procréation avec tiers donneur après le vote de la loi de bioéthique 2021 ? Le questionnement des biologistes des centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme
Auteurs : Rives N, Metzler-Guillemain C, Drouineaud V, Eustache F, Cabry R, Blagosklonov O, Reignier A, Tachdjian GDate 2022 Juillet 1, Vol 24, Num 3, pp 288-294Revue : Médecine de la ReproductionDOI : 10.1684/mte.2023.0912la loi révisée de bioéthique a été promulguée en août 2021. Elle ouvre de nouveaux droits aux couples de femmes et aux femmes non mariées, qui peuvent désormais avoir recours à l’assistance médicale à la procréation (AMP) avec tiers donneur. Elle dispose le principe d’accès aux origines pour les personnes conçues par don qui le demanderaient, et imposent aux candidats au don de gamètes ou d’embryons de s’inscrire dans cette obligation. Elle rend possible la conservation des gamètes hors indications médicales pour les femmes comme pour les hommes. L’ensemble de ces nouveaux droits ont des répercussions majeures dans l’organisation des centres de don, et plus spécifiquement des Cecos, en raison du nombre des nouveaux recours à l’AMP avec tiers donneur, qui avaient été sous-estimés et non anticipés. Une adaptation des parcours de soins apparaît nécessaire, tout comme les interactions entre les professionnels des centres de don et les nouveaux demandeurs, pour répondre au mieux aux attentes de chacune des parties prenantes.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.