Ghréline et reproduction
Auteurs : Zizzari P, Epelbaum J, Tolle VDate 2008 Juin 1, Vol 10, Num 2, pp 85-93Revue : Médecine thérapeutique médecine de la reproduction, gynécologie, endocrinologieLa ghréline est une hormone gastro-intestinale aux effets pléïotropes, initialement impliquée dans le contrôle de la sécrétion d’hormone de croissance, de la composition corporelle et de la balance énergétique. L’expression de la ghréline et de son récepteur, le GHS-R, aux différents niveaux de l’axe gonadotrope (hypothalamus, hypophyse, gonades), de la période périnatale à l’âge adulte, suggère l’implication de la voie ghréline/GHS-R dans le contrôle de l’axe reproducteur à différents stades du développement. Chez l’adulte, l’expression de l’hormone et de son récepteur au niveau des gonades suggère un mécanisme paracrine. Une action directe a été mise en évidence sur la synthèse de stéroïdes sexuels, la gamétogenèse et le développement lutéal. Quelques études suggèrent que la ghréline pourrait également moduler la fonction gonadotrope au niveau hypothalamo-hypophysaire. L’expression testiculaire et les taux circulants de ghréline varient au cours du développement et de la croissance. Un tel décours temporel permet d’envisager un rôle éventuel de l’hormone dans la période prénatale, post-natale et la maturation sexuelle. Sensible aux modifications de l’environnement nutritionnel, l’augmentation des taux plasmatiques de ghréline dans des situations de déficit énergétique pourrait ainsi permettre un contrôle inhibiteur de la fonction gonadotrope. Un rôle précis de l’hormone endogène dans l’activité de l’axe reproducteur reste néanmoins à démontrer.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.