Quand doit-on associer un défibrillateur implantable à la resynchronisation cardiaque ?
Auteurs : Darondel J, Sebbah JDate 2008 Janvier 1, Vol 4, Num 1, pp 25-37Revue : MT CARDIOLe traitement de resynchronisation cardiaque (TRC) a maintenant bien montré son intérêt dans le traitement des patients présentant une insuffisance systolique sévère (FEVG ≤ à 35 %) avec QRS large et réfractaire au traitement médical. Plusieurs études randomisées ont démontré une amélioration non seulement fonctionnelle majeure des patients mais aussi une baisse tout à fait significative de leur mortalité à la fois cardiovasculaire et globale. Cette efficacité a conduit les sociétés savantes à inscrire en bonne place (classe IIa) le TRC dans les recommandations de prise en charge de l’insuffisance cardiaque. Pourtant, certaines questions ne sont pas encore résolues comme l’adjonction systématique d’un défibrillateur (DAI) au système de resynchronisation qui reste pour l’instant au libre choix de l’équipe implantatrice. Même si l’impact économique d’un DAI semble acceptable bien qu’onéreuse, il n’en reste pas moins que la morbidité d’un DAI reste supérieure à celle d’un stimulateur. Cela justifie une sélection des patients éligibles à une resynchronisation quant à l’utilisation ou non d’un DAI. En l’absence d’étude publiée comparant directement PM et DAI, c’est l’analyse des sous-groupes des grandes études (MADIT II, SCD-HeFT, COMPAGNON et Care HF) qui permet au mieux d’appréhender les sous-populations de patients qui vont le plus bénéficier d’un DAI. Ces sous-populations sont : étiologie ischémique de la cardiopathie \; patient jeune inférieur à 65 ou 70 ans ou espérance de vie supérieure à 5 ans \; FE VG basse inférieure à 25 ou 30 % \; classe NYHA III \; et QRS très large supérieur à 150 ms. Ces constatations peuvent orienter simplement le choix des praticiens mais devront être vérifiées par des études spécifiques comparant DAI et PM dans la resynchronisation cardiaque.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.