Au travers d’un cas clinique original et rare de régurgitation massive d’asticot et de la difficulté de sa prise en charge, nous revenons sur la problématique du péril fécal pour les troupes en opération. La surveillance de l’évolution de ces asticots a permis le diagnostic d’une contamination des aliments ingérés par œufs de mouches domestiques vecteurs majeurs de pathogènes. La prise récurrente de thérapeutiques anti-acide peut permettre une diminution importante de l’acidité gastrique facilitant par là-même la prolifération de germes. Dans un contexte opérationnel ou de catastrophe naturelle, outre le rappel des mesures d’hygiène en campagne qui sont fondamentales, il peut être aussi utile de proposer pendant quelques jours une alimentation exclusive en ration de combat pour limiter la contamination d’origine alimentaire.