Les récits de patients [1] apparaissent dans la presse scientifique internationale, qu’ils soient produits par des médecins eux-mêmes affectés par la maladie, directement par des malades, ou retranscrits par des journalistes, des anthropologues ou des sociologues. Ce récit émouvant, livré sans commentaire est un journal intime confié par une maman d’enfant hypersélectif. Il permet au lecteur médecin généraliste d’entrevoir le quotidien du nourrissage et l’itinéraire thérapeutique d’une famille en quête de sens autour d’un symptôme qu’un praticien pourrait maladroitement assimiler à un manque de fermeté éducative alors qu’il aurait pu faire suspecter un trouble du spectre de l’autisme.

Ce récit vient à titre d’exemple illustrer l’article « Mon enfant pinaille devant son assiette ! Comment aborder la dysoralité en médecine générale » de M. Daresse-Lapendery et al. dans ce même numéro et fait écho aux dernières recommandations HAS 2018 sur l’autisme commentées dans le précédent numéro de Médecine[2].