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Violence et alcool chez les ados…

Auteurs : Vallée JDate 2010 Septembre 1, Vol 6, Num 7, pp 299-299Revue : Médecine
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Résumé

L’étude randomisée américaine faite entre septembre 2006 et septembre 2009 dans le service d’urgence de l’hôpital de Flint (Michigan) a montré qu’une intervention brève à cette occasion était associée à une réduction à 6 mois de la prévalence de la violence et des conséquences de l’abus d’alcool.

Parmi les 3 338 adolescents hospitalisés, environ 25 % (829) rapportaient une histoire de violence ou d’abus d’alcool durant l’année passée et 726 ont été répartis en 3 groupes, 235 recevant une brochure (groupe considéré comme contrôle), 237 une information par programme informatique et 254 par thérapeute (35 mn dans ces deux groupes intervention). À 3 mois, comparativement au groupe contrôle, il y avait une diminution des excès d’alcool et de la violence dans les groupes intervention, et 6 mois, les adolescents vus par un thérapeute rapportaient encore moins de conséquences d’excès d’alcool (– 17,7 % vs – 32,2 % ; OR 0,56 ; 0,34-0,91), comme ceux qui avaient bénéficié d’une information informatique (– 29,1 % vs – 17,7 % ; RR 0,57 ; 0,34-0,95). Dans l’éditorial, Saitz et Naimi soulignent les faiblesses de l’étude : effet d’amplitude modeste, résultats mitigés quant à la violence (un peu marqués à 3 mois, ils avaient disparu à 6), manque d’information sur des aspects cliniques importants tels que la prise de drogue, la délinquance, l’usage d’armes, etc. Ils se disent assez surpris par l’efficacité, tout relative mais aussi démonstrative, de l’intervention « informatique » par rapport à celle du thérapeute et rappellent que la lutte contre les excès d’alcool à l’adolescence passe aussi (d’abord ?) par des aides réglementaires : augmentation des taxes et la rigueur nécessaire quant à l’âge des consommateurs potentiels.

1. Walton M, Chermack ST, Shope JT, Bingham CR, Zimmerman MA, Blow FC et al. Effects of a brief intervention for reducing violence and alcohol misuse among adolescents. A randomized controlled trial. JAMA. 2010;304:527-35.
2. Saitz R, Naimi TS. Adolescents alcohol use and violence: are brief intervention the answer? JAMA. 2010;304:575-7.

Les questions que se pose la rédaction

• S’il y a déjà eu un épisode de violence ou d’alcoolisation, « quelque chose » vaut mieux que « rien ». Est-ce vraiment surprenant ?

• Bien que modeste, comme le soulignent les éditorialistes, l’effet bénéfique d’une intervention brève « participative » est indéniable et peu coûteux (encore qu’une intervention de 35 mn peut difficilement être considérée comme une intervention « brève »). Faut-il attendre une hospitalisation en catastrophe pour s’intéresser au problème ?

• Les questions sous-jacentes, là encore soulignées par les éditorialistes, n’ont bien sûr pas de réponse. Comment éviter chez certains adolescents ces « transgressions » de tous ordres ou au moins en atténuer les conséquences ?

Mots clés : alcool, adolescent, intervention brève, violence

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : John Libbey Eurotext
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Vallée J. Violence et alcool chez les ados…. Médecine. 2010 Sep 1;6(7):299-299.
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Dernière date de mise à jour : 21/06/2018.


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