Les auteurs suisses rapportent l'expérience du SMUR de Genève, en discutant les options de traitement d'urgence chez un patient qui développe un état d'agitation aigu menaçant pour soi-même ou autrui, soit 1,2 % des patients dans le contexte genevois.

Ils proposent avec raison de veiller au calme au sein de l'équipe d'intervention qu'ils évoquent "nombreuse" pour éviter une perception d'agressivité par le patient : "la démonstration de force doit être perceptible par le patient mais doit contribuer à établir un cadre de travail et doit être dépourvue d'agressivité". L'objectif est de permettre l'admission hospitalière d'un patient calme non sédaté pour une évaluation somatique et psychiatrique complète. Ils évoquent la nécessité d'assurer la triple sécurité classique Airway-breathing-circulation surtout si le patient a fait l'objet de mesures de contention physique ou médicamenteuse. Ils rappellent les médicaments actuellement utilisables dans les principales situations-types et la nécessité d'une orientation vers les structures de soins adaptées.

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Niquille M, Gremion C, Welker S, Damsa C. Prise en charge des états d'agitation extrahospitaliers : le point de vue de l'urgentiste. Revue Médicale Suisse. 2007;121:3121.

Commentaires de la rédaction

* Le patient agité pose au médecin généraliste isolé un problème difficile. Cet article rappelle des données certes essentielles sur le plan théorique, mais convenant surtout au cadre et à l'équipe bien structurés d'un SMUR...

* Le point sur l'utilisation des médicaments à utiliser dans cette circonstance mériterait un développement plus long sur lequel nous aurons l'occasion de revenir.

* Retenons la nécessité de rationaliser dans un domaine où on est plutôt confronté à l'irrationnel : il y va de la sécurité de l'agité mais aussi des intervenants.