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Quelle insulinothérapie en cas d'échec des antidiabétiques oraux ?

Auteurs : Vallée J, Baqué-Gensac A, Bergua G, Grall JDate 2008 Janvier 1, Vol 4, Num 1, pp 6-6Revue : Médecine
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Résumé

L'étude multicentrique randomisée ouverte Treating to Target in Type 2 Diabetes (4 T),prévuepour 3 ans, donne ici ses résultats à 1 an.

Les 708 patients inclus avaient à l'origine une hémoglobine glyquée à 8,5 % (7-10) malgré des doses maximales de metformine et d'un sulfamide hypoglycémiant. Ils ont été répartis en 3 groupes, le 1er avec 2 injections/j d'une insuline biphasique, le 2e 3 injections prandiales d'analogue rapide, le 3e une injection (ou 2 si besoin) d'un analogue lent. À 1 an, l'HbA1c moyenne était identique dans les 2 premiers groupes (7,2-7,3, p = 0,08), mais significativement plus élevée dans le 3e (7,6 %, p < 0,001). Une HbA1c inférieure ou égale à 6,5 % était obtenue pour respectivement 17 %, 23,9 %, et 8,1 % des patients. Le nombre d'hypoglycémies de grade 2 ou 3 a été dans l'année respectivement de 5,7, 12, et 2,3, la prise de poids de 4,7 kg, 5,7 kg et 1,9 kg. Les auteurs concluent que l'adjonction d'insuline biphasique ou prandiale plutôt que basale au traitement oral permet d'obtenir une HbA1c au-dessous de 6,5 % chez une minorité de patients, au prix d'une augmentation du poids et du risque d'hypoglycémies.

 


Holman RH, Thorne KI, Farmer AJ, Davies MJ, Keenan JF, Paul S et al for the 4-T Study Group. Addition of biphasic, prandial, or basal insulin to oral therapy in type 2 diabetes. N Engl J Med. 2007;357:1716-30.

McMahon GT, Dluhy RG. Intention to treat - Initiating insulin and the 4-T study. N Engl J Med. 2007;357:1759-61.

Commentaires de la rédaction !

* Il est important de noter que ces diabétiques avaient un diabète déjà "ancien" (en moyenne, 9 ans) et surtout un surpoids notable (IMC moyen : 29,8).

* Comme le souligne l'éditorial qui accompagne l'étude, les résultats sont décevants... l'étude montre bien la difficulté à obtenir - et maintenir - un taux Commentaires de la rédaction ! satisfaisant de l'HbA1C dans de telles conditions. Il n'est pas précisé dans l'article si des recommandations hygiéno-diététiques particulières ont été conseillées.

* On peut remarquer que l'étude implique 3 médicaments considérés comme "antidiabétiques", et aucun des nouveaux "hypoglycémiants". Cet "autre débat" garde actuellement tout son intérêt au moment où sont publiées de nombreuses mises en garde sur les glitazones.

* L'éditorial recommande de continuer à associer la metformine à une insuline basale en cas d'échec du traitement oral, en arrêtant généralement le sulfamide, qui n'est pas synergique à l'insuline.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : John Libbey Eurotext
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Citer cet article
Vallée J, Baqué-Gensac A, Bergua G, Grall J. Quelle insulinothérapie en cas d'échec des antidiabétiques oraux ?. Médecine. 2008 Jan 1;4(1):6-6.
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Dernière date de mise à jour : 21/06/2018.


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