Y a-t-il un risque accru de maladie coronarienne chez des femmes ayant un régime pauvre en hydrates de carbone ?
Auteurs : Letonturier D, Cohen J, Vallée JDate 2007 Février 1, Vol 3, Num 2, pp 54-54Revue : MédecineL'obésité a pris des proportions épidémiques aux États-Unis. Pour lutter contre elle, des régimes pauvres en hydrates de carbone ont été préconisés.
Leur innocuité à long terme n'a pas été déterminée. L'étude de Halton et al. a porté sur le suivi durant 20 ans de 82802 femmes de la Nurse's Health Study dont les apports alimentaires ont pu être précisés. Il y a eu 1994 nouveaux cas de maladies coronariennes. Après ajustement multivarié, il est apparu que les régimes à teneur la plus faible en hydrates de carbone et la plus élevée en protéines et en graisses n'étaient pas associés à un risque accru de maladie coronarienne. Quand des sources végétales de protéines et de graisses sont choisies, ce risque peut même être modérément diminué. Une charge glycémique plus élevée apparaissait en revanche fortement associée à un risque augmenté de maladie coronarienne.
Halton TL, Willett WC, Liu S, Manson JE, Albert CM, Rexrode K, et al. Low-carbohydrate-diet score and the risk of coronary heart disease in women. N Engl J Med. 2006;355:1991-2002.
Les questions que se pose la rédaction
* Cette étude confirme des données antérieures connues : le surpoids et les régimes alimentaires « trop riches » sont des facteurs de risque cardiovasculaire, les graisses végétales de type insaturé préférables aux graisses animales, etc. Se référer à l'actuel « programme national de nutrition santé »...
* Très au-delà du simple «régime», il s'agit là de problèmes multifactoriels où le comportement et l'habitude sont essentiels... et difficiles à modifier (voir les articles sur la prévention dans ce même numéro).
DOI : 10.1684/med.2007
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.