Cette enquête a concerné 60 % des 2 641 sujets âgés de 65 ans, vivant à domicile, non handicapés, qui avaient participé à un essai contrôlé randomisé en banlieue de Londres, dont 84 % ont retourné le questionnaire. 1 sur 3 vivait seul, 3 sur 4 étaient des femmes, l'âge moyen était de 76 ans.

Les personnes vivant seules signalaient plus habituellement un état de santé moyen ou fragile, une vision diminuée, des difficultés dans les activités de la vie quotidienne, une moins bonne mémoire et humeur, une activité physique moindre, une alimentation plus pauvre, des capacités fonctionnelles altérées, un risque d'isolement social, un mésusage de l'alcool. Elles avaient moins souvent quelqu'un à contacter en cas d'urgence, avaient fait de nombreuses chutes dans les 12 derniers mois. Après ajustements selon l'âge, le sexe, les revenus, le niveau d'éducation, vivre seul restait associé au risque de chutes multiples, à des incapacités fonctionnelles, à une mauvaise alimentation, au tabagisme, au risque d'isolement social et à diverses pathologies chroniques dont les troubles visuels (glaucome et cataracte) et articulaires (arthrose et/ou rhumatisme).

Kharicha K, Ilife S, Harari D, Swift C, Gillmann G, Stuck AE; Health risk appraisal in older people 1: are older people living alone an 'at-risk' group ? Br J Gen Pract 2007;57:271-6.

Commentaires de la rédaction

* Comme le soulignent les auteurs, la structure transversale de l'étude ne permet pas de déterminer un lien de causalité entre les données, mais elle donne au praticien en soins primaires des éléments utiles pour améliorer la prise en charge de ces patients.

* La solitude est un « risque santé » général toujours vérifié...