Il y a « très longtemps », entre 1970 et 1990, Géronte a souligné auprès des étudiants l'importance croissante de ce qui ne s'appelait pas encore iatrogénie mais accidents thérapeutiques puis effets adverses des médicaments... Il s'agissait alors d'accidents graves, voire mortels : agranulocytoses du chloramphénicol (« Mourir pour une acné ! » s'indignait Jean Bernard), complications digestives des anti-inflammatoires, colites des antibiotiques, hémorragies des anticoagulants, hépatites médicamenteuses, insuffisance rénale de la phénacétine et tant d'autres... Ce n'est pas de cette iatrogénie qu'il s'agit ici, mais d'une iatrogénie plus banale, sans conséquences graves. Est-elle pour autant bénigne ?
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.