Nouvelle version de la classification de Chicago pour le diagnostic des troubles moteurs œsophagiens en manométrie de haute résolution : quel impact sur la pratique ?
Auteurs : Roman S, Mion F, Zerbib FDate 2022 Mai 1, Vol 29, Num 5, pp 558-564Revue : Hépato-gastro & oncologie digestiveLa classification de Chicago a été établie en 2008 pour définir les troubles moteurs œsophagiens en manométrie de haute résolution. La version 4.0, publiée en 2021, propose l’utilisation d’un protocole standardisé avec réalisation de déglutitions en positions allongée et assise et de tests de provocation (déglutitions répétées, déglutitions rapides, ingestion de solides). Deux catégories de troubles moteurs sont identifiées, les troubles de la relaxation de la jonction œsogastrique (JOG) et les désordres péristaltiques. Par rapport à la version précédente, les principales modifications concernent les définitions de l’achalasie de type III, du défaut de relaxation de la JOG et du syndrome de motricité inefficace. Pour le diagnostic d’achalasie de type III, en plus de l’élévation de la pression de relaxation intégrée (PRI), il faut au moins 20 % de contractions prématurées (avec uniquement des contractions absentes ou prématurées). Le diagnostic de défaut de relaxation de la JOG repose sur une PRI élevée pour les déglutitions réalisées en position allongée et en position assise, et doit être confirmé par un transit œso-gastro-duodénal minuté et/ou par une mesure de la distensibilité de la JOG par planimétrie par impédance. Le syndrome de motricité inefficace est défini par plus de 70 % de contractions inefficaces ou au moins 50 % de contractions absentes dans un contexte de relaxation normale de la JOG.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.