Virus de l’hépatite B et grossesse
Auteurs : Pol SDate 2009 Novembre 1, Vol 16, Num 6, pp 407-412Revue : Hépato-gastro & oncologie digestiveSi la grossesse n’affecte que peu l’histoire naturelle de l’infection aiguë ou chronique par le virus de l’hépatite B, elle pose trois ordres de question : 1) le risque de transmission maternofœtale prévenu au mieux par le dépistage obligatoire de l’antigène HBs chez toutes les femmes enceintes au deuxième trimestre de la grossesse et par la sérovaccination systématique des nouveau-nés de mère infectée. Chez les mères ayant un haut niveau de charge virale, une prévention de la transmission maternofœtale in utero pourra être proposée en utilisant lamivudine, telbivudine ou ténofovir. Les manœuvres gynéco-obstréticales (amniocentèse, forceps, etc.) ne semblent pas augmenter le risque de transmission maternofœtale \; 2) l’allaitement n’est pas contre-indiqué par l’infection B maternelle dans la mesure où la sérovaccination néonatale a été effectuée. Il ne l’est pas non plus chez les mères traitées par le ténofovir qui n’est pas absorbé \; 3) la gestion du traitement antiviral en cours : en l’absence de virosuppression complète par lamivudine, il est logique que le traitement choisi soit le ténofovir \; en l’absence de virosuppression complète par adéfovir, il est logique que le traitement choisi soit le ténofovir, ou la telbivudine l’association ténofovir–emtricitabine ou la lamivudine ou la telbivudine en l’absence de résistance préexistante à la lamivudine qui aurait justifié une bithérapie lamivudine-adéfovir. En cas de virosuppression efficace sous analogues, la lamivudine sera poursuivie et l’entécavir éventuellement remplacé par la lamivudine, la telbivudine ou le ténofovir \; l’adéfovir sera remplacé par le ténofovir ou la lamivudine en l’absence de résistance antérieure à la lamivudine (qui autorisera seule le ténofovir) ou à l’adéfovir qui restreindra la prescription à la lamivudine.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.