Vitamine D et cognition, du soleil pour le crépuscule de l’esprit
Auteurs : Annweiler C, Schott A, Berrut G, Beauchet ODate 2009 Décembre 1, Vol 2, Num 4, pp 239-242Revue : Annales de GérontologieLa vitamine D est une hormone neurostéroïde indispensable au fonctionnement neuro-physiologique, associant à la fois des propriétés de régulation des neurotransmetteurs et des facteurs neurotrophiques, ainsi que des mécanismes neuroprotecteurs anti-neurodégénératifs liés à ses effets antioxydants, anti-inflammatoires et anti-ischémiques. La carence en vitamine D engendre, au contraire, des dysfonctionnements neuro-pathologiques. Ces éléments sont en faveur d’un lien entre vitamine D et cognition chez la personne âgée, l’hypovitaminose D dite « sénile » pouvant être associée à une atteinte des performances cognitives. Au cours des 30 dernières années, 9 études observationnelles transversales ont exploré l’association entre statut vitaminique D et statut cognitif chez l’adulte. Leurs résultats hétérogènes soulèvent un certain nombre de questions parmi lesquelles l’hétérogénéité des populations étudiées, le choix de segmentation du taux sérique de vitamine D, le manque de contrôle des potentiels facteurs de confusion comme les concentrations sériques de calcium et d’hormone parathyroïde intacte, et le choix de la tâche cognitive explorée. L’analyse de la littérature biomédicale montre en effet un lien entre le taux sérique bas de vitamine D et l’atteinte des scores cognitifs globaux appréhendés au moyen d’échelles composites globales, lien probablement expliqué par la dégradation des fonctions exécutives. À ce titre, la vitaminothérapie D pourrait représenter une stratégie thérapeutique neuroprotectrice efficace chez la personne âgée.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.