Contexte. La vasectomie, méthode contraceptive masculine définitive, est légale en France depuis 2001. En 2019, elle était le moyen de contraception de 0,5 % des femmes de 15 à 49 ans, ce qui est peu comparé à d’autres pays (Australie, Angleterre, Belgique). Les études déjà réalisées sur le sujet ont surtout concerné les professionnels de santé et les hommes, très peu ont recueilli l’avis des femmes qui sont les principales interlocutrices en matière de contraception. Objectifs. L’objectif principal était de comprendre leurs représentations sur la vasectomie. L’objectif secondaire était de savoir s’il existait des freins féminins au développement de cette méthode contraceptive. Méthodes. Étude qualitative sur un échantillon raisonné de femmes âgées de 35 à 55 ans recrutées en cabinet de médecine générale dans le Gard. Une approche phénoménologique avec une analyse sémio-pragmatique a été réalisée. Résultats. Treize entretiens ont été analysés jusqu’à saturation des données, faisant émerger cinq catégories  conceptualisantes. Les femmes de cette étude exprimaient le besoin d’être soulagées par leur conjoint de la charge mentale contraceptive, dans le cadre d’une décision de couple partagée. La vasectomie apparaît comme une solution adaptée s’ils ne désirent plus d’enfant, mais elle n’est pas ou peu connue par les patientes et les soignants en parlent peu. Conclusion. Cette étude a montré que les femmes, interlocutrices principales en matière de contraception en consultation, ne connaissent pas bien la vasectomie. Elles ont un rôle primordial dans le processus d’implication des hommes dans la contraception. Ces résultats permettent de donner des pistes pour mieux accompagner les femmes, hommes et couples dans leurs choix contraceptifs.