Le variant britannique, plus dangereux ? L’épidémie de COVID-19 dû au variant britannique touche à sa fin en Europe, et les données britanniques publiées récemment permettent de dresser un bilan. Une analyse rétrospective de la cohorte de patients britanniques ayant eu le SARS-CoV-2 a été réalisée en tenant compte de la mutation B.1.1.7 ; 838 278 patients déclarés positifs en laboratoire au COVID-19 ont été inclus. Parmi ceux-ci, 36 233 ont été hospitalisés pour des complications de leur maladie. Le critère de jugement de l’analyse était le nombre de patients hospitalisés entre le premier et le quatorzième jour après la positivité du test. 27 710 patients ont été hospitalisés parmi les 592 409 positifs au variant britannique, soit 4,7 % d’entre eux. 8 523 patients ont été hospitalisés parmi les 246 869 positifs à d’autres variants plus anciens, soit 3,5 % d’entre eux. Ces chiffres persistaient après ajustement sur l’âge. Le risque d’être hospitalisé était 1,52 fois plus élevé pour le variant britannique que pour les autres variants (IC95 = 1,47-1,57). Cette différence n’était pas retrouvée pour les patients de moins de 20 ans. Elle augmentait en revanche en fonction de l’âge, surtout après 30 ans. Les auteurs soulignaient donc la sévérité d’une infection à ce type de variant pour des patients ayant des comorbidités et plus âgés. L’arrivée de nouveaux variants plus contagieux et donnant des formes plus sévères reste donc une crainte, malgré la vaccination et les mesures barrières en vigueur. Lancet Infect Dis 2021. doi: 10.1016/S1473-3099(21)00319-4