Brèves de médecine
Auteurs : Vaillant H., Cadwallader JS., Ruelle YDate 2019 Mars, Num 151, pp 143 - 144Revue : La Revue ExercerType de publication : article de périodique;Manger frit nuit grave Des chercheurs américains ont étudié l’effet de la consommation d’aliments frits sur la mortalité globale, cardiovasculaire et par cancer. Leur étude s’est fondée sur une partie d’une cohorte de femmes américaines de 50 à 79 ans, soit 106 966 femmes, chez qui ils ont réalisé un bilan alimentaire. Ces femmes ont été suivies en moyenne 17,9 ans, représentant 1 914 691 années-personnes, au cours desquels sont survenus 31 558 décès (9 320 par maladie cardiovasculaire, 8 358 par cancer et 13 880 d’autres causes). Les femmes consommant plus fréquemment des aliments frits étaient plus susceptibles d’être plus jeunes, non blanches, moins scolarisées et ayant un revenu moins important. Elles étaient plus susceptibles de fumer, d’avoir une activité physique plus faible, de boire plus de café, d’avoir un apport énergétique total plus élevé et d’avoir une alimentation de qualité inférieure (moins de légumes, de fruits et de grains entiers). La consommation totale d’aliments frits, d’au moins une portion quotidienne, influençait la mortalité globale (RR = 1,08 ; IC95 = 1,01- 1,16) et cardiovasculaire (RR = 1,08 ; IC95 = 0,96-1,22). La consommation de poulet frit, d’au moins une portion hebdomadaire, influençait la mortalité globale (RR = 1,13 ; IC95 = 1,07- 1,19) et cardiovasculaire (RR = 1,12 ; IC95 = 1,02-1,23). La consommation de poissons, mollusques et crustacés frits, d’au moins une portion hebdomadaire, influençait la mortalité globale (RR = 1,07 ; IC95 = 1,03- 1,12) et cardiovasculaire (RR = 1,13 ; IC95 = 1,04-1,22). Enfin, la consommation totale ou spécifique d’aliments frits n’était globalement pas associée à la mortalité par cancer. BMJ 2019. doi: 10.1136/bmj.k5420.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.