IntroductionL’objectif de notre travail était d’analyser la relation entre un marqueur indirect simple de l’adiposité viscérale : le viscéral adiposity index (VAI) et la rigidité artérielle.Patients et méthodesC’est une étude prospective incluant des patients non diabétiques âgés entre 30 et 70 ans. Un bilan clinique et biologique était réalisé pour tous les patients. L’insulinémie était dosée parFluorescence Enzyme Immunoassay(Tosoh AIA 360) exprimée en mU/mL. Le calcul de l’insulinorésistance était fait par la formule du HOMA, celui du VAI par les formules proposées par Atamo et al. (1). Tous les participants ont eu une mesure de la vitesse de l’onde de pouls (VOP) (Sphygmocor®). Les analyses statistiques ont été réalisées par le logiciel SPSS 21,0 (IBM).RésultatsQuatre cent vingt-six patients âgés de 48,52 ± 10,13 ans (226 femmes [53,6 %]) ont été enrôlés. BMI moyen = 29,5 ± 4,9 kg/m², et tour de taille (TT) moyen = 98,4 ± 11,8 cm. La VOP moyenne était de 9,5 ± 2,9 m/s sans différence statistique entre les deux sexes. Le VAI moyen des femmes = 1,0 ± 0,5, celui des hommes 0,8 ± 0,5 (P = 0,004). Nous avons noté une corrélation positive entre le VAI, la VOP (r = 0,11,P = 0,01), et l’index de HOMA (r = 0,2,p < 0,001). Le VAI était statistiquement plus élevé chez les participants avec VOP élevée (> 10 m/s) (1,0 ± 0,5 vs 0,9 ± 0,03,p = 0,04) et également chez ceux ayant une insulinorésistance (HOMA ≥ 3) (1,1 ± 0,5 vs 0,9 ± 0,5,p = 0,001).ConclusionLes résultats de notre étude montrent que l’index d’adiposité viscérale, un paramètre simple à réaliser, est bien corrélé à la rigidité artérielle et à l’insulinorésistance.