La crise sanitaire liée à la covid-19 implique l’ensemble du système de santé. Dès la première vague du printemps 2020, il est apparu que cette infection s’accompagnait de complications thromboemboliques, veineuses notamment, engageant souvent le pronostic vital et situant, de fait, les médecins vasculaires au premier plan avec les réanimateurs, les internistes, les infectiologues et les pneumologues. Cela reste vrai à l’automne 2020 durant lequel une deuxième vague se dessine. Les principaux enseignements sont les suivants. Des données cliniques simples permettent non seulement de suspecter le diagnostic mais de préciser le stade de la maladie. Ce sont la date des premiers symptômes, les signes respiratoires, la fièvre, la fréquence respiratoire et la saturation en oxygène. La mesure systématique des paramètres biologiques de l’inflammation et de la thrombose (CRP, ferritine, fibrinogène et D-Dimères) au début de la prise en charge et durant le suivi a un impact diagnostique et pronostique. L’âge et les comorbidités sont des facteurs majeurs du pronostic. L’oxygénothérapie à haut débit en dehors des unités de soins intensifs a prouvé son intérêt comme la mise sur le côté ou sur le ventre des patients pour réduire les besoins en oxygène. Le scanner thoracique dès l’admission est essentiel pour préciser le stade de la maladie et adapter le traitement. La réalisation d’un échodoppler voire d’un angioscanner pulmonaire est indispensable en cas de D-Dimères très élevés ou de décompensation respiratoire brutale. La prévention des complications veineuses thromboemboliques dans les formes les plus sévères fait appel à des doses curatives d’anticoagulants. Quant au choix des traitements qui devront être utilisés aux différents stades de la maladie, il doit à présent être moins empirique et s’appuyer sur les résultats des études cliniques.