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Faut-il rechercher des résistances aux antiplaquettaires chez les patients devant bénéficier d’une angioplastie des artères périphériques ?

Auteurs : Attal R1, Drouet L2
Affiliations : 1Service de médecine vasculaire, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, 75014 Paris, France2Consultation hémostase-thrombose, service de médecine vasculaire, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, 75014 Paris, France
Date 2018 Mars, Vol 43, Num 2, pp 107-108Revue : JMV-Journal de Médecine VasculaireDOI : 10.1016/j.jdmv.2017.12.076
A01
Résumé

IntroductionEn pathologie coronaire, l’hyperréactivité plaquettaire persistante sous traitement antiplaquettaire est prédictive d’un risque de récidive thrombotique augmenté [1,2], de même qu’une hyperréactivité est prédictive d’un risque hémorragique. Mais aucune étude n’ayant montré que l’adaptation du traitement basé sur les tests apportait un bénéfice : la gestion des traitements antiplaquettaires via la recherche de résistances aux antiplaquettaires (RAP) n’est pas recommandée par l’ESC dans les contextes d’angioplastie coronaire (IIIA) [3], tandis qu’il s’agit d’une pratique courante en pathologie neurovasculaire [4,5]. Dans l’artériopathie périphérique, plusieurs études ont montré que l’existence d’une RAP est prédictrice de la survenue d’événements thrombotiques (ET) [6–8], mais pas toutes [9]. On peut donc se poser la question de l’intérêt de l’adaptation du traitement antiplaquettaire par le monitoring biologique pour prévenir la récidive d’événements thrombotiques (ET). L’objectif de ce travail est de faire le point sur la place de la RAP dans les angioplasties des artères périphériques.Matériel et méthodeIl s’agit d’une revue bibliographique (PubMed) sur la résistance à l’aspirine et au clopidogrel dans l’artériopathie périphérique et plus largement dans les maladies cardiovasculaires, complétée par une analyse rétrospective monocentrique des patients hospitalisés en médecine vasculaire au groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, ayant bénéficié d’une recherche de résistance aux antiplaquettaires par agrégation plaquettaire mesurée en photométrie (aspirine et clopidogrel), associée au VASP pour le clopidogrel.RésultatsSi l’on considère la biantiagrégation plaquettaire comme un moyen pragmatique de limiter le risque de résistance à un seul antiagrégant plaquettaire, une grande méta-analyse a récemment montré une supériorité de la bithérapie antiplaquettaire dans l’artériopathie périphérique, quel que soit le stade, par rapport à l’aspirine seule, en termes de mortalité, de succès de revascularisation et de survenue d’infarctus du myocarde, sans différence significative sur le taux de saignement [10]. La biantiagrégation est également bénéfique dans les situations de revascularisation sous-gonale et est associée à une meilleure survie des patients en ischémie critique chronique [11]. Différents tests sont utilisés (agrégation plaquettaire par photométrie, VASP, VerifyNow, PFA), mais aucun « gold standard » n’est encore établi pour définir la RAP.ConclusionBien que l’adaptation thérapeutique en fonction des résultats des tests n’ait pas montré de bénéfice dans la maladie coronaire, du fait de leur comorbidité vasculaire majeure, les patients artériopathes devant bénéficier d’une revascularisation périphérique, doivent recevoir un traitement antiplaquettaire optimal. Dans ce contexte, la RAP reste potentiellement intéressante, bien que l’on manque de preuves en la matière. Les résultats de l’étude sur les patients hospitalisés en médecine vasculaire pour ischémie critique des membres inférieurs, ayant eu cette recherche de RAP, seront présentés au CFPV 2018.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Attal R, Drouet L. Faut-il rechercher des résistances aux antiplaquettaires chez les patients devant bénéficier d’une angioplastie des artères périphériques ?. JMV-Journal de Médecine Vasculaire. 2018 Mar;43(2):107-108.
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Dernière date de mise à jour : 01/05/2018.


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