IntroductionLa maladie de Horton est une vascularite connue dans sa forme typique, mais il existe des formes de présentation rares et révélatrices, telles que les formes neurologiques qui sont retrouvées dans 30 % des cas. Les AVC représentent 3 % à 5 % des formes neurologiques dans la maladie de Horton et sont le plus souvent dus à une atteinte du territoire postérieure. Nous vous rapportons une nouvelle observation.ObservationUn patient de 64 ans suivi pour diabète type 2 de découverte récente, présentait deux mois avant son hospitalisation des céphalées paroxystiques en casque, une claudication intermittente de la mâchoire et une hyperesthésie du cuir chevelu, le tout évoluant dans un contexte d’altération de l’état général et d’amaigrissement de 9 kg. Le bilan biologique objectivait une vitesse de sédimentation à 100 mm à la 1^re heure. Le diagnostic de maladie de Horton était posé sur l’association de 4 critères de l’ACR 1990. La corticothérapie à raison de 0,75 mg/j prescrite n’était pas prise par le patient. Quelques jours plus tard, il présentait un AVC cérébelleux avec une thrombose totale de l’artère vertébrale droite à l’angioscanner, inauguré par un syndrome de Wallenberg. Devant l’aspect inflammatoire de l’artère temporale droite à l’écho-Doppler des artères temporales, une corticothérapie était instaurée ainsi qu’une hypocoagulation. L’évolution immédiate était favorable avec amélioration de l’état général et des signes cliniques ainsi qu’une régression du bilan inflammatoire. Après deux ans de suivi, le patient ne garde que des séquelles d’AVC.ConclusionL’AVC peut être un signe neurologique de la maladie de Horton. Sa gravité réside dans sa localisation cérébelleuse qui peut être grevée de complications graves, voire mortelles.