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Conduite à tenir devant une sténose de l’artère rénale en 2017

Auteurs : Amar LDate 2017 Mars, Vol 42, Num 2, pp 97-98Revue : JMV-Journal de Médecine VasculaireDOI : 10.1016/j.jdmv.2017.01.104
A9
Résumé

Les sténoses artérielles rénales (SAR) considérées comme significatives obstruent plus de 60 % de la lumière des vaisseaux. Elles peuvent être d’origine athéromateuse dans 90 % des cas ou bien alors secondaires à des maladies vasculaires, la plus fréquente étant la dysplasie fibromusculaire. Elles représentent 2 à 3 % des patients avec une hypertension artérielle (HTA). Ces dernières années, la prise en charge des SAR athéromateuses a été complètement modifiée suite à la publication d’essais randomisés. Alors que le traitement était une angioplastie systématique, on se pose maintenant la question des indications au dépistage de la SAR. La recherche de SAR est indiquée chez les patients avec une HTA sévère ou résistante, chez les patients avec un souffle lombaire, chez les patients avec une asymétrie de la taille des reins ou avec une diminution de la taille d’un rein de plus de 10 mm, et en présence d’une élévation de plus de 20 % de la créatinine lors de l’introduction de bloqueurs du système rénine angiotensine (SRA). Les SAR athéromateuses sont également recherchées chez les patients polyvasculaires et les sténoses non athéromateuses chez les sujets jeunes. L’examen de dépistage est le Doppler artériel rénal, cependant, il n’y a que peu d’études de bonne qualité et il nécessite un opérateur entraîné. L’examen le plus discriminant est l’angioscanner des artères rénales. Une fois le diagnostic posé, l’une des problématiques principales est d’identifier les patients qui vont bénéficier de l’angioplastie. Pour les patients présentant une SAR athéromateuse, le pronostic des patients n’est pas sur la fonction rénale, mais sur le risque cardiovasculaire. Ainsi l’angioplastie n’améliore pas le pronostic des patients quand ils reçoivent un traitement médicamenteux optimisé : antiagrégants plaquettaires, statines et bloqueurs du SRA. Les indications d’angioplastie qui persistent sont donc la survenue d’œdèmes pulmonaires, l’altération de la fonction rénale lors de l’introduction de bloqueurs du SRA. La question de l’hypertension artérielle résistante est en suspens. Une étude multicentrique est en cours en France pour évaluer le bénéfice de l’angioplastie dans ce groupe de patients. Pour les patients présentant une SAR non athéromateuse, les indications diffèrent car l’objectif est de guérir ces patients. L’angioplastie peut être techniquement plus difficile et doit être réalisée dans des centres experts. Ainsi ces dernières années nous ont amené à revoir les indications d’angioplastie des artères rénales mais par contre elles n’ont en aucun cas remis en cause la nécessité de poser le diagnostic et d’organiser une prise en charge spécifique ainsi qu’une surveillance.

Mot-clés auteurs
Sténoses artérielles rénales; Dysplasie fibromusculaire;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Amar L. Conduite à tenir devant une sténose de l’artère rénale en 2017. JMV-Journal de Médecine Vasculaire. 2017 Mar;42(2):97-98.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/05/2018.


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