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Syndrome de Cockett, le retour !

Auteurs : Menez CDate 2017 Mars, Vol 42, Num 2, pp 90-91Revue : JMV-Journal de Médecine VasculaireDOI : 10.1016/j.jdmv.2017.01.088
SCS39
Résumé

Il y a plus de 50 ans que May et Thurner, sur des séries autopsiques, puis Cockett et Thomas, sur des séries phlébographiques, ont décrit ce piège vasculaire veineux. Celui-ci concerne principalement la veine iliaque primitive gauche piégée entre l’artère iliaque primitive droite et le mur antérieur vertébral. Cette compression serait en soi un facteur de thrombose et expliquerait la localisation gauche prédominante des événements thrombotiques. Les années 1990 ont vu se développer les techniques endovasculaires veineuses et donc les possibilités de traitement de ce syndrome. Ainsi, les lésions endoveineuses peuvent être traitées par angioplastie dilatation au ballonnet et la composante compressive extrinsèque levée par la pose d’une endoprothèse.Les séries publiées sur la prise en charge de ce syndrome sont nombreuses. Cependant, les données sont extrêmement hétérogènes, et aucune stratégie consensuelle n’est à ce jour proposée. Les circonstances qui conduisent au diagnostic sont variées : thrombose aiguë, syndrome post-thrombotique, voire patients symptomatiques hors de tout contexte thrombotique. Sur le plan diagnostique, les méthodes d’évaluation sont nombreuses (échographie, imagerie en coupe, pléthysmographie, veinographie, mesure de gradients de pression, IVUS), mais aucune d’entre elles n’est validée pour le diagnostic positif du syndrome de Cockett et il n’existe pas de critère diagnostique spécifique. La décision d’angioplastie et de pose d’une endoprothèse repose de fait le plus souvent sur des critères de jugement individuel pris en cours d’intervention. Malgré cette hétérogénéité, les séries publiées montrent de très bons résultats que ce soit en termes de succès technique, de taux de perméabilité ou d’amélioration clinique.Dans un contexte thrombotique, le traitement de ce piège veineux par angioplastie-stentingest donc particulièrement efficace et peu risqué, mais des critères objectifs pour poser l’indication d’unstentingcomplémentaire restent à définir.En l’absence de thrombose, établir un lien de causalité entre des signes échographiques ou scanographiques évocateurs d’un syndrome de Cockett et une symptomatologie clinique en faveur d’un obstacle veineux peut s’avérer difficile. La détermination de critères permettant d’établir ce lien est un prérequis indispensable à toute proposition de traitement interventionnel dans ce contexte.

Mot-clés auteurs
Cockett; Thrombose veineuse;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Menez C. Syndrome de Cockett, le retour !. JMV-Journal de Médecine Vasculaire. 2017 Mar;42(2):90-91.
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Dernière date de mise à jour : 01/05/2018.


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