Depuis une décennie, les thérapies ciblées et plus particulièrement les anti-VEGF ont révolutionné la prise en charge des cancers, plus particulièrement les cancers du rein et hématologiques.Les anti-VEGF comme le sunitinid sont connus pour déstabiliser la tension artérielle avec potentiellement des complications cardiovasculaires sérieuses.Après un survol de l’ensemble des anti-VEGF et de leurs indications nous nous attacherons plus particulièrement dans cette présentation aux effets secondaires vasculaires des inhibiteurs de la tyrosine kinase dans la leucémie myéloïde chronique (LMC).La leucémie myéloïde chronique (LMC) est un syndrome myéloprolifératif rare qui, en l’absence de traitement approprié, progresse en quelques années de la phase chronique (PC) ou accélérée (PA) vers la phase blastique (PB) rapidement fatale. À partir des années 2000, les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) compétitifs de l’adénosine triphosphate (ATP)dirigés contre l’oncoprotéine BCR-ABL ont bouleversé son pronostic. Tout d’abord, l’imatinib a supplanté les thérapeutiques antérieures telles que l’interféron-α et l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques dont seule une minorité de patients bénéficiaient au prix d’une toxicité souvent élevée. Ensuite, l’arsenal s’est enrichi grâce au développement d’ITK dits de nouvelle génération. Le dasatinib, le nilotinib et le bosutinib représentent une avancée importante pour les patients résistants ou intolérants à l’imatinib. Le ponatinib est le seul ITK actif chez les patients porteurs de la mutation de résistance BCR-ABLT315I. Ainsi, la LMC est devenue une maladie essentiellement chronique et l’espérance de vie des patients en réponse optimale est comparable à celle d’individus du même âge indemnes de LMC. Cependant, ces progrès ne s’envisagent qu’au prix d’un traitement à vie, les tentatives d’arrêt d...