L’ostéite du pied complique le mal perforant (MP) chez le patient diabétique dans 20 % des cas (jusqu’à 50 à 60 % en cas d’infection sévère). Son diagnostic repose sur l’examen clinique (contact osseux au stylet métallique), les examens radiologiques et surtout les résultats microbiologiques (biopsie osseuse).Lorsqu’il n’existe pas d’infection des parties molles en regard du foyer d’ostéite, il convient de procéder à la réalisation de biopsies osseuses et d’adapter l’antibiothérapie aux résultats des prélèvements microbiologiques.Si par contre existe une cellulite du pied, compliquée d’une ostéite, l’antibiothérapie doit être débutée dans les meilleurs délais après prélèvements semi-profonds (curetage du fond de la plaie, ponction à l’aiguille). Elle est initialement probabiliste. Elle doit prendre en compte l’ancienneté de la plaie et la prescription antérieure d’antibiotiques. Elle doit cibler les bactéries à Gram positif, en particulierStaphylococcus aureuset les bactéries à Gram négatif. Elle est secondairement adaptée aux résultats des prélèvements. Une fois l’infection tissulaire traitée, et après interruption d’au moins 15 jours de toute antibiothérapie, une biopsie osseuse est programmée et la prise en charge de l’ostéite rejoint celle décrite dans la première situation clinique.La durée de l’antibiothérapie de l’ostéite du pied diabétique varie en fonction d’une éventuelle chirurgie de résection associée. Elle peut aller de 2–4 semaines (résection osseuse complète avec infection des parties molles de voisinage) à 6–12 semaines (résection osseuse partielle ou non réalisée).