IntroductionL’objectif fixé par les hautes instances nationales françaises dans le Plan Cancer 2014–2019 est de « guérir plus de personnes malades, en favorisant des diagnostics précoces grâce aux dépistages ». Le dépistage passe par l’information. Internet permet actuellement d’accéder à des informations « en un clic ». Le but de notre travail était d’évaluer la qualité de l’information retrouvée sur Internet.Matériels et méthodesNous avons sélectionné plusieurs sites en rapport avec le dépistage du cancer de la cavité orale en utilisant le moteur de recherche Google. La qualité de l’information a été évaluée par le DISCERN, outil permettant d’évaluer la qualité de l’information écrite dans le domaine de la santé. La qualité de l’aide apportée au lecteur a été évaluée par l’IPDAS, outil permettant d’aider à produire des supports de qualité d’aide à la décision.RésultatsVingt-sept sites ont été sélectionnés. Le score DISCERN moyen était de 25,1/75 (15/75 à 40/75). Dix-huit sites (66,6 %) avaient une qualité d’information considérée comme très pauvre, huit sites (29,6 %) étaient pauvres et un site était de moyenne qualité. Les scores IPDAS allaient de 11,1 à 38,1. Huit sites (29,6 %) avaient moins de 20 % de critères satisfaits, 14 sites (51,9 %) avaient entre 20 et 30 % de critères satisfaits et 5 sites (18,5 %) avaient 30 % ou plus de critères satisfaits. Aucun site n’obtenait donc la moyenne.DiscussionLa qualité des sites francophones dédiés au dépistage des cancers de la cavité orale et destinés au grand public est très insuffisante. Le rôle des professionnels de santé, tels les médecins traitants et les chirurgiens des voies aéro-digestives supérieures, reste indispensable.