Se connecter
Rechercher

Violences et épuisement professionnels des internes de gynécologie obstétrique - enquête nationale

Auteurs : Gaillard CDate 2023 Janvier, Vol 51, Num 1, pp 102-102Revue : Gynécologie Obstétrique Fertilité & SénologieDOI : 10.1016/j.gofs.2022.11.135
CO_057
Résumé

Le burnout chez les internes et leurs conséquences font l’objet de nombreuses études. Certains faits de violences sont de plus en plus relatés au sein des services hospitaliers, en particulier chirurgicaux.Aucune étude récente n’ayant été réalisée en France chez les internes de gynécologie obstétrique (GO), évaluée cet aspect semblait urgent au sein de cette spécialité.ObjectifsDéterminer la prévalence de l’exposition des internes de GO en France aux violences professionnelles hospitalières, la prévalence du syndrome d’épuisement professionnel (SEP), étudier l’association entre les violences et le SEP, identifier des facteurs de risque et protecteurs du SEP.Matériel et méthodeÉtude transversale observationnelle nationale réalisée sur les internes inscrits au DES de GO des 37 facultés de médecine françaises en 2021–2022. Entre le 25 novembre 2021 et le 1erjuillet 2022, les données ont été recueillies par un auto-questionnaire anonyme en ligne, basé sur des questionnaires existants standardisés et validés : le Maslach burnout inventory (MBI) évalue le SEP, le Negative act questionnaire-revised (NAQ-R) évalue les violences professionnelles, le HADS la santé mentale des internes, ainsi que des questions portant sur les données socio-démographiques et les conditions de travail.RésultatsSix cent vingt-cinq internes (61 %) ont répondu au questionnaire. Dans cette population, 52,4 % se déclarent victimes de harcèlement moral fréquent selon le NAQ-R, dont ¾ occasionnellement et ¼ fréquemment. Le MBI estime à 18,4 % le taux de SEP avec un score élevé d’épuisement professionnel chez 24,3 % des internes, un score élevé de dépersonnalisation chez 34,9 % et une diminution de l’accomplissement personnel avec un score élevé chez 25,1 %. Il est retrouvé une association entre l’exposition aux violences professionnelles et le SEP en analyse univariée et multivariée (OR 5,96). Le nombre d’heures travaillées par semaine (>70 h) est retrouvé comme facteur de risque de SEP (OR 7,55) et le soutien social comme facteur protecteur (OR 0,54).Discussion et conclusionLes violences professionnelles sont répandues et associées au SEP. Cela entraîne des conséquences individuelles psychologiques et professionnelles avec répercussion probable sur l’offre de soins. L’environnement est un élément clé contribuant au SEP. Il est justifié d’identifier des mesures correctrices et de mettre en place des interventions préventives ciblées.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Gaillard C. Violences et épuisement professionnels des internes de gynécologie obstétrique - enquête nationale. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie. 2023 Jan;51(1):102-102.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/02/2023.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.