ObjectifRapporter le devenir obstétrical des patientes souhaitant concevoir après embolisation des fibromes utérins en Côte d’Ivoire.Matériels et méthodeSur une période de 72 mois allant de février 2012 à février 2018, une étude rétrospective observationnelle et descriptive longitudinale avait porté sur 181 patientes non ménopausées qui avaient des fibromes utérins symptomatiques pour lesquels elles avaient bénéficié d’une embolisation des artères utérines. Parmi elles, certaines ont été retenues en tenant compte des critères d’inclusions et étaient régulièrement suivies par leur gynécologue-obstétricien.RésultatsParmi ces 181 patients, 65 d’entre elles qui remplissaient les critères d’inclusions ont été retenues pour l’étude. L’âge moyen des 65 patientes était de 40,7 ans et 16,3 % d’entre elles avaient un antécédent de myomectomie. Le volume utérin moyen et la taille des myomes dominants avant et 18 mois après l’embolisation étaient respectivement de 849,5 cm3; 67,7 mm et 584 cm3; 45,4 mm (toutes ces mesures sont bien en millimètre) soit un taux de réduction de 33 % et 43 %. Sur les 65 patientes, onze d’entre elles (16,9 %) qui avaient un âge moyen de 36,7 ans avaient pu concevoir. Parmi ces 11 patientes, 8 avaient eu une grossesse et trois en avaient eu deux chacune soit un nombre total de 14 grossesses. Le délai moyen entre l’embolisation des fibromes utérins et la survenue de grossesse était de 34 mois avec des extrêmes allant de 06 à 60 mois. Parmi les complications obstétricales, il y’avait un cas de placenta accréta qui avait nécessité une hystérectomie et deux cas de placenta prævia qui avaient bien évolué après l’accouchement par césarienne.ConclusionLa survenue de grossesse est possible après embolisation des fibromes utérins. Cette procédure moins invasive que la myomectomie peut également être proposée aux patientes ayant un désir de maternité. Toutefois, Il y a peu de concordance sur l’état de fertilité après une EFU et les taux de fécondité après l’EFU n’ont pas encore été quantifiés efficacement. Aussi, la décision de privilégier l’EFU par rapport à la myomectomie chez les femmes souhaitant maintenir leur fertilité reste limitée par la petite taille de notre échantillon. Nous devrions analyser plus de patientes qui tentent de concevoir après l’EFU et utiliser un suivi plus long.