ObjectifsL’objectif principal était d’évaluer l’influence de la rupture des membranes amniotiques (spontanée ou artificielle) sur le rythme cardiaque fœtal. L’objectif secondaire était de rechercher les facteurs de risque associés à la survenue d’anomalie du rythme cardiaque fœtal (ARCF).MéthodesEtude rétrospective monocentrique (Lille, France) de janvier à mars 2018 incluant toutes les grossesses singleton à bas risque : présentation céphalique, travail spontané, âge gestationnel supérieur à 37 semaines d’aménorrhées, utérus non cicatriciel, absence de pathologie maternelle ou fœtale. Les éléments recherchés étaient la survenue de bradycardie, tachycardie, de ralentissements (précoce, tardif, variable typique, variable atypique, prolongé) ou de variabilité anormale. Le RCF était analysé une heure avant et une heure après la rupture. Ont été comparés les groupes sans et avec ARCF en fonction du type de rupture.Résultats233 patientes ont été incluses. 44,54% (n = 129, p<0,001) ont présenté des ARCF après rupture des membranes. Dans l’étude horaire du RCF après l’évènement rupture, les ralentissements prolongés étaient plus fréquents dans le premier quart d’heure par rapport au deuxième quart d’heure. Il y avait significativement plus de risque de faire des ARCF si le RCF était pathologique avant rupture (RSM/RAM), ainsi que si la durée entre la rupture et l’accouchement était courte. Le type de rupture, artificielle ou spontanée n’était pas un facteur de risque.ConclusionLa rupture des membranes est à risque d’augmenter la survenue d’ARCF. Cependant il n’existe pas d’impact plus délétère d’un type de rupture par rapport à l’autre.