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Biopathologie des carcinomes ovariens des stades précoces et avancés. Article rédigé sur la base de la recommandation nationale de bonnes pratiques cliniques en cancérologie intitulée « Conduites à tenir initiales devant des patientes atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire » élaborée par FRANCOGYN, CNGOF, SFOG, GINECO-ARCAGY sous l’égide du CNGOF et labellisée par l’INCa

Auteurs : Devouassoux-Shisheboran M1, Le Frère-Belda M-A2, Leary A3
Affiliations : 1Institut multisite de biopathologie des hôpitaux de Lyon : site Sud, centre de biologie et pathologie Sud, centre hospitalier Lyon Sud, 165, chemin du Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite cedex, France2Service de pathologie, hôpital européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France3Inserm U981, service d’oncologie médicale, Gustave-Roussy Cancer Campus, 114, rue Édouard-Vaillant, 94800 Villejuif, France
Date 2019 Février, Vol 47, Num 2, pp 155-167Revue : Gynécologie Obstétrique Fertilité & SénologieType de publication : guide de bonnes pratiques; DOI : 10.1016/j.gofs.2018.12.015
Recommandations pour la pratique clinique
Résumé

ObjectifsLes carcinomes ovariens constituent un groupe hétérogène de lésions, avec des spécificités thérapeutiques en fonction du sous-type histologique. La classification histologique correcte dès le bilan préthérapeutique, constitue une étape importante de la prise en charge des patientes.Matériel et méthodesLa sélection bibliographique a été effectuée dans PubMed de janvier 2000 à janvier 2018 inclus, en sélectionnant les publications en langue anglaise et française.Résultats et conclusionsL’examen extemporané peut être proposé en cas de chirurgie pour une masse suspecte ovarienne si son résultat modifie la stratégie peropératoire. Avant toute chimiothérapie, il est recommandé de porter le diagnostic positif de carcinome ovarien (type histologique et grade du carcinome) sur du matériel biopsique et non sur une cytologie, avec des prélèvements multiples sur différents sites tumoraux et de bonne taille. Si des microbiopsies guidées par l’imagerie sont réalisées, le prélèvement d’au moins trois carottes biopsiques avec une aiguille de taille supérieure à 16G est recommandé. Il est recommandé de fixer les prélèvements tissulaires dans le formol tamponné neutre (avec 4 % de formaldéhyde), au plus tard 1 heure après l’exérèse et de laisser fixer les prélèvements tissulaires au moins 6 h (pour les biopsies). La mise sous vide et la conservation à +4 °C peuvent être une alternative, uniquement pour les pièces opératoires de grande taille, permettant de prolonger ce délai jusqu’à 48 h au maximum. Il est recommandé d’indiquer dans le compte rendu anatomopathologique, l’examen macroscopique comportant la description des prélèvements reçus et leur intégrité (capsule ovarienne ou séreuse tubaire intacte ou rompue), les sites tumoraux et la description de l’épiploon (dimensions, envahissement tumoral, et taille du plus grand foyer tumoral après chimiothérapie). Il est recommandé d’échantillonner les carcinomes ovariens, tubaires et péritonéaux primitifs en orientant les prélèvements surtout sur les zones solides, sur la capsule tumorale et sur les zones d’aspect macroscopique différent. Compte tenu de l’hétérogénéité tumorale des lésions ovariennes mucineuses, la réalisation de 1 à 2 blocs par cm de tumeur est recommandée. Afin de déterminer l’origine d’un carcinome séreux de haut grade (ovaire versus trompe, versus péritoine), l’échantillonnage sur la trompe et la totalité du pavillon tubaire peut être proposé. En cas d’absence d’atteinte macroscopique de l’épiploon, après un examen macroscopique attentif, il est recommandé de réaliser au moins 3 blocs de prélèvements systématiques sur une pièce d’omentectomie et de ne réaliser qu’un seul bloc sur le nodule tumoral macroscopique le plus volumineux. L’utilisation de la classification OMS 2014 est recommandée pour le diagnostic du sous-type histologique et du grade d’un carcinome ovarien. En cas de doute diagnostique du type histologique sur l’aspect morphologique seul, la réalisation d’une étude immunohistochimique est recommandée. En cas de mutation tumorale des gènesBRCA, la patiente doit être impérativement orientée vers une consultation d’oncogénétique. Une recherche rapide des mutations BRCA est nécessaire au diagnostic d’un cancer de l’ovaire afin de pouvoir poser l’indication de l’olaparib.

Mot-clés auteurs
Carcinomes ovariens; Fixation; Extemporané; Histologie; Transport tissulaire; Immunohistologie; BRCA; Macroscopie; Échantillonnage;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Devouassoux-Shisheboran M, Le Frère-Belda M-A, Leary A. Biopathologie des carcinomes ovariens des stades précoces et avancés. Article rédigé sur la base de la recommandation nationale de bonnes pratiques cliniques en cancérologie intitulée « Conduites à tenir initiales devant des patientes atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire » élaborée par FRANCOGYN, CNGOF, SFOG, GINECO-ARCAGY sous l’égide du CNGOF et labellisée par l’INCa. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie. 2019 Fév;47(2):155-167.
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Dernière date de mise à jour : 07/03/2019.


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