La détection d’anomalies de l’appareil urinaire fœtal au premier trimestre de la grossesse est en constante amélioration du fait notamment de l’amélioration de la résolution de l’image, de l’utilisation de l’abord endovaginal et de la formation continue des échographistes. Les aspects pathologiques, habituellement détectés à l’échographie du deuxième trimestre de la grossesse, peuvent être suspectés précocement dès le premier trimestre et concernent, d’une part, les reins avec la dilatation des cavités, l’agénésie rénale bilatérale, la polykystose rénale récessive, la dysplasie multikystique et, d’autre part, la vessie avec essentiellement la mégavessie et l’extrophie vésicale. Un syndrome polymalformatif doit être recherché. La détection d’une anomalie de l’appareil urinaire impose la réalisation d’un contrôle échographique rapproché. Très souvent les aspects pathologiques tendent à disparaître spontanément. Notamment, la non-visualisation de la vessie nécessite de renouveler l’examen lors de la même séance voire un peu plus tard dans la grossesse. Nous avons effectué une revue de la littérature en précisant les aspects habituels et inhabituels de l’appareil urinaire fœtal visibles au premier trimestre et avons proposé un algorithme décrivant les conduites à tenir face à une anomalie de l’appareil urinaire découverte à l’échographie du premier trimestre de grossesse.