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Quelle surveillance postopératoire des patients traités par opioïdes ? Mise au point du Comité Analyse et Maîtrise du Risque de la SFAR et de la SFETD

Auteurs : Theissen A1, Aubrun F2, Storme T2, Marret E3, Blanie A4, Picard J5, Trouiller P6
Affiliations : 1Service d’anesthésie réanimation, centre hospitalier Princesse Grace, 1, avenue Pasteur, 98000 Monaco2Service d’anesthésie-réanimation, hôpital de la Croix-Rousse, Hospices Civils de Lyon, 103, Grande Rue de la Croix-Rousse, 69317 Lyon cedex 04, France3Service d’anesthésie, Institut hospitalier franco-britannique, 4, rue Kléber, 92300 Levallois-Perret, France
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Date 2021Revue : Anesthésie & RéanimationDOI : 10.1016/j.anrea.2021.05.003
Mise au point
Résumé

Identification des risques de dépression respiratoire postopératoire liés aux opioïdes et modalités de surveillance postopératoire des patients qui en bénéficient. (1) Risques de dépression respiratoire postopératoire liés aux opioïdes : (i) Tout patient bénéficiant en post-opératoire d’un traitement par opioïdes est à risque de dépression respiratoire quelle que soit la voie d’administration ; (ii) La littérature rapporte que la survenue d’une dépression respiratoire survient majoritairement dans les 12 heures postopératoires, la nuit (entre minuit et 6 h) et entraîne généralement le décès du patient ou une encéphalopathie post-anoxique ; (iii) Les facteurs de risque de dépression respiratoire sont connus (liés au patient, au type de chirurgie et aux modalités d’administration) et doivent être recherchés dès la consultation préanesthésique ; (iv) Des scores prédictifs de dépression respiratoire existent et ont été validés sur de grandes séries publiées ; (v) L’administration continue d’oxygène est une fausse sécurité, pouvant même retarder le diagnostic. (2) Modalités de surveillance postopératoire des patients bénéficiant d’opioïdes : (i) La surveillance clinique seule est insuffisante chez les patients à risque ; (ii) Une surveillance paraclinique (avec saturation pulsée en oxygène (SpO2) et/ou capnographie) est efficace chez les patients à risque ; (iii) De nombreux systèmes de surveillance continue électronique combinée existent (utilisant plusieurs méthodes telles que la SpO2, la capnographie, l’impédancemétrie, la pléthysmographie) mais ne peuvent être recommandés actuellement en pratique courante du fait de leur ergonomie, leur coût, leurs nombreux artéfacts et faux positifs. Leur développement semble être la solution d’avenir ; (iv) L’hospitalisation en post-opératoire des sujets à risque en unité de surveillance continue (pendant 24 heures) reste la seule alternative fiable pour prévenir le risque de dépression respiratoire.

Mot-clés auteurs
Dépression respiratoire; Induit par les opioïdes; Antalgiques opioïdes; Surveillance postopératoire; Surveillance continue électronique;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Theissen A, Aubrun F, Storme T, Marret E, Blanie A, Picard J, Trouiller P. Quelle surveillance postopératoire des patients traités par opioïdes ? Mise au point du Comité Analyse et Maîtrise du Risque de la SFAR et de la SFETD. Anesthésie & Réanimation. 2021.
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Dernière date de mise à jour : 26/06/2021.


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