La douleur aiguë après chirurgie mineure du sein est le plus souvent modérée (EVA ≤ 3). Elle peut être intense (EVA > 3) lorsque la chirurgie est majeure, nécessitant le recours à la morphine. L’incidence de la douleur chronique à 3 mois après chirurgie du sein s’élève à 30 %. Les facteurs de risque de douleurs postopératoires dépendent du type de chirurgie, du patient, de la période périopératoire et des traitements associés au cancer. La prise en charge d’une patiente bénéficiant d’une chirurgie du sein nécessite une gestion spécifique liée aux traitements associés au cancer. L’infiltration des tissus par un anesthésique local est un geste simple, rapide et à faible risque de complications, mais d’une efficacité limitée dans le temps. Les blocs interpectoraux de type 1 et 2 (PECS I et II) sont des techniques peu invasives, facilement réalisables mais partiellement efficaces. Le bloc paravertébral (BPV) thoracique, de réalisation plus délicate est recommandé (grade A) pour la gestion de la douleur pour la chirurgie majeure du sein. Le bloc des érecteurs du rachis ouErector Spinae Plane(ESP), récemment développé dans la chirurgie mammaire est de réalisation facile mais avec une efficacité controversée. En postopératoire, l’association paracétamol AINS et dexaméthasone sont les piliers de l’analgésie systémique. Quelles que soient la technique d’anesthésie locorégionale proposée et les thérapeutiques associées, la prise en charge doit être optimale. Les axes d’amélioration se porteront sur la réhabilitation postopératoire et notamment la douleur et son risque élevé de chronicisation.