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Oxygénothérapie à haut débit en périopératoire : quelles données ?

Auteurs : Pensier J, Deffontis L, Aarab Y, Monet C, Capdevila M, Jaber S, De Jong ADate 2021 Mars, Vol 7, Num 2, pp 161-172Revue : Anesthésie & RéanimationDOI : 10.1016/j.anrea.2021.02.002
Revue
Résumé

Plus de 10 % des patients chirurgicaux vont présenter au moins une complication pulmonaire postopératoire. Plus les patients ont des comorbidités et plus la chirurgie est longue et invasive, plus le risque de complications pulmonaires augmente. L’oxygénothérapie nasale à haut débit (OHD) est un dispositif qui fournit un gaz inspiratoire chauffé et humidifié par une canule nasale à des débits plus élevés que l’oxygénothérapie conventionnelle (jusqu’à 70 L/min), avec une fraction inspirée en oxygène (FiO2) pouvant varier de 21 % à 100 %. Au niveau physiologique, l’OHD améliore l’oxygénation, augmente les résistances expiratoires (responsable d’un modeste « effet Pression Expiratoire Positive » (PEP)), présente un effet lavage d’espace mort anatomique, améliore la clairance muco-ciliaire et diminue le coût métabolique de la respiration en fournissant un gaz inspiratoire réchauffé et humidifié. L’OHD a été proposée pour la procédure d’intubation au bloc opératoire. Seule, elle n’est pas aussi efficace que la méthode au masque pour la préoxygénation. Elle permet une oxygénation apnéique après la perte de la ventilation spontanée du patient, sans remplacer la ventilation au ballon en cas de désaturation. L’OHD peut être utilisée pour certaines procédures sans intubation, comme la chirurgie oro-pharyngée, l’endoscopie digestive ou l’électroconvulsivothérapie. L’oxygénation apnéique est efficace dans ces situations pour prévenir la désaturation. En périopératoire, l’OHD peut être utilisée pour la prévention de la détresse respiratoire aiguë postopératoire, notamment chez le patient hypoxémique ne tolérant pas la ventilation non invasive (VNI) ou la pression positive continue (continuous positive airway pressure, CPAP). En cas de survenue d’une détresse respiratoire aiguë postopératoire, une complication chirurgicale devra être éliminée. La VNI reste aujourd’hui la technique de référence, même si l’OHD a montré sa non-infériorité après chirurgie cardiothoracique.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Pensier J, Deffontis L, Aarab Y, Monet C, Capdevila M, Jaber S, De Jong A. Oxygénothérapie à haut débit en périopératoire : quelles données ?. Anesthésie & Réanimation. 2021 Mar;7(2):161-172.
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Dernière date de mise à jour : 23/02/2021.


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