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Gestion des évènements postopératoires avérés

Auteurs : Jenck S, Bochaton T, Bonnefoy-Cudraz EDate 2017 Juillet, Vol 3, Num 4, pp 386-393Revue : Anesthésie & RéanimationType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.anrea.2017.05.003
Journée monothématique de la Sfar
Résumé

Les coronariens ont un risque plus élevé de complications cardiaques en postopératoire d’une chirurgie non cardiaque. Un coronarien est considéré à haut risque postopératoire lorsqu’il a présenté récemment un syndrome coronarien aigu récent ou est symptomatique pour un faible niveau d’effort. Le coronarien stable asymptomatique est à faible risque de complications postopératoires. La mortalité des infarctus postopératoires est beaucoup plus élevée que dans un contexte non chirurgical. En cas de STEMI, une occlusion coronaire aiguë est probable. La priorité est à la reperfusion coronaire. Le patient doit être transféré pour une coronarographie et une angioplastie. Un prétraitement par aspirine est recommandé. L’indication des autres antiagrégants sera décidée au cours de la coronarographie en fonction de la procédure. En cas de syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST, la rupture de plaque n’est pas le mécanisme le plus fréquent. Leur cause première est un déséquilibre entre les apports et les besoins du myocarde. Cemismatchest causé par d’autres complications périopératoires : hypo- ou hypertension, hypoxie, sepsis, anémie, troubles du rythme. Il n’y a pas à envisager un traitement antithrombotique, ni une coronarographie. Néanmoins, une instabilité hémodynamique primitivement cardiaque, un angor, des troubles du rythme ventriculaires ou des modifications dynamiques du segment ST doivent conduire à une coronarographie en urgence. Parmi les facteurs de NSTEMI de type 2, la fibrillation auriculaire est particulièrement fréquente. Elle est souvent en lien avec inotropes, anémie, hypoxie, embolie pulmonaire, pneumothorax, sepsis, épanchement péricardique. En cas de mauvaise tolérance une cardioversion électrique en urgence est nécessaire. Pour réduire la cadence ventriculaire, Les bêtabloquants et tout particulièrement l’esmolol IV sont à considérer en premier dans ce contexte d’hyperactivité sympathique périopératoire. Les NSTEMI de type 2 et les NIMS marquent une vulnérabilité myocardique, pas nécessairement coronarienne, que révèle le stress postopératoire. Un bilan cardiologique est toujours à envisager à distance de la chirurgie pour au moins une échocardiographie et une évaluation et le cas échéant une prise en charge du risque cardiovasculaire global et souvent une évaluation non invasive de l’ischémie.

Mot-clés auteurs
Ischémie myocardique; Fibrillation auriculaire; Reperfusion; Chirurgie;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Jenck S, Bochaton T, Bonnefoy-Cudraz E. Gestion des évènements postopératoires avérés. Anesthésie & Réanimation. 2017 Jui;3(4):386-393.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 31/07/2017.


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